Le secteur des médecines et pratiques «non conventionnelles» est en plein essor. Le nombre de praticiens, souvent issus de reconversions, ne cesse de croître. Les appellations et contours flous de nouvelles disciplines ne permettent pas de connaître les prestations vraiment proposées et peuvent désorienter le consommateur, voire entretenir une confusion avec des professionnels de santé et conduire à des pertes de chance en cas de pathologie grave.
L’enquête menée en 2018 auprès de certains praticiens (naturopathie, aromathérapie, réflexologie…) avait mis en évidence une méconnaissance générale des obligations d’information des consommateurs et des pratiques commerciales trompeuses. Les contrôles ont été élargis fin 2020 à davantage de pratiques « non-conventionnelles » de soins ou de bienêtre ainsi qu’aux centres de formation à ces disciplines, et se sont poursuivis en 2021.
Les contrôles menés auprès de 381 praticiens et sur 337 sites internet font ressortir un taux de non-conformité de 65 %. Selon la gravité des constats, ils ont conduit à 189 avertissements, 55 injonctions de mise en conformité et 17 procès-verbaux pour défaut d’information ou pratique commerciale trompeuse. Les formations n’abordent pas les obligations légales et réglementaires incombant aux professionnels. Parallèlement, plusieurs signalements pour exercice illégal de la médecine ou usurpation de titre ont été effectués. De même plusieurs signalements ont été adressés à la CNIL, l’URSSAF et la DGFIP.